Pascal LANDART, vous avez été nommé chef d’établissement au collège Immaculée Conception à Biarritz et avez pris vos fonctions le 1er septembre 2025. Depuis quand dirigez-vous un établissement scolaire ?
Je suis chef d’établissement depuis septembre 2005. J’étais jusqu’à présent directeur du collège Notre-Dame à Bayonne, un collège de centre-ville qui a été créé en 1834.
Qu’avez-vous appris durant ces vingt années ?
J’ai appris qu’il faut être bienveillant, que diriger des personnes, petites comme grandes, demande beaucoup de psychologie et de patience. Chaque personne a besoin de reconnaissance, d’être respectée, encouragée, valorisée. En général, quand on est aimable, les autres le sont aussi. J’ai appris que le monde évolue très vite, que l’on n’enseigne plus comme il y a vingt ans, que l’on doit constamment se remettre en question. L’informatique a pris une grande place dans nos vies et dans les établissements scolaires. On ne saurait plus s’en passer. J’ai appris que plus on avance, plus c’est complexe. Rien n’est très simple aujourd’hui, on passe beaucoup de temps à renseigner des sites, à faire des recherches, à mémoriser des identifiants et des mots de passe, à lire des documents sur telle ou telle nouvelle application. Il faut des talents de secrétaire pour être chef d’établissement. J’ai appris qu’il faut distinguer travail et vie personnelle, que si on ne vit que pour le travail on peut se perdre.
En plus d’être chef d’établissement, vous enseignez.
Oui, c’est mon premier métier, une vocation depuis mon enfance. J’ai toujours aimé transmettre ce que je sais aux autres. Enseigner est un bonheur quand les élèves sont motivés, réceptifs et qu’ils ont de l’humour. J’enseigne le français, j’ai un mi-temps de 9h par semaine. Dans l’Enseignement Catholique, les directeurs enseignent, sauf dans les très grands établissements.
Quel verbe pourrait définir votre parcours ?
Apprendre. Il a un double sens.
Etes-vous heureux de diriger le collège Immaculée Conception à Biarritz ?
Très heureux ! C’est un retour aux sources puisque c’est ici que j’ai enseigné pour la première fois en septembre 1996, lors de mon premier remplacement. Je redécouvre ce collège et ses particularités, ses nombreuses options et son projet de rénovation. Je trouve que c’est un collège de petite taille qui fonctionne comme un grand collège. Je suis très content de travailler en étroite collaboration avec un personnel administratif au top. L’équipe enseignante est très sympathique, professionnelle et efficace. Les élèves sont polis, obéissants et se plient aux exigences, pour la très grande majorité. Il existe comme partout quelques réticents. Et puis, travailler à Biarritz est un rêve pour beaucoup. J’en suis conscient. Ce collège s’appelle « Immaculée Conception », je suis très heureux de continuer à servir celle envers qui j’ai une très grande vénération : la Vierge Marie. Elle m’aide beaucoup.
Avez-vous un ou plusieurs souhaits particuliers pour ce collège ?
Oui, j’ai hâte que les locaux soient rénovés. C’est un beau projet ! J’espère que ce collège continuera à bien se porter. J’ai aussi hâte de pouvoir gérer au mieux les tablettes car tous les élèves et tous les enseignants sont équipés depuis quelques années. Je ne maîtrise pas encore les applications qui permettent de les paramétrer. Je suis une formation pour ce faire. J’invoque depuis peu St Carlo Acutis afin qu’il m’aide à progresser rapidement puisqu’il est le saint patron des geeks. Je souhaite surtout que tout le monde se sente heureux ici. Le bonheur, c’est la première chose que l’on devrait enseigner.